
Demi Ironman
Jean-François Béraud, business manager chez AViSTO Sophia Antipolis, nage, pédale et court de longues distances: ces activités sportives d’endurance sont nécessaires à son équilibre personnel. Il nous ouvre les portes de ce qu’il appelle son jardin secret et décrit le sentiment d’accomplissement qu’il a ressenti lorsqu’il a participé au triathlon longue distance de Vichy, un demi Ironman.
Jean-François, en 2014, à Vichy, tu as participé à un triathlon. Raconte-nous.
Il fallait réaliser 3 parcours : natation (1,9 km), vélo (90 km) et course à pied (21 km). Il existe différents types de triathlons, celui-ci était un demi Ironman en référence à la catégorie ultime du triathlon (4Km de natation, 180Km de vélo, et 42Km de course à pied).
J’ai terminé la course en 4h45, classé 110ème sur 1000 participants.
Félicitations ! Et comment t’es-tu senti pendant la course ?
Tellement bien … ces heures étaient la récompense de plusieurs mois de dur labeur. Seule la natation n’a pas été aussi rapide que prévu, mais le reste s’est déroulé selon le plan. Je me souviens de la partie cyclisme durant laquelle je me disais que je vivais un moment d’accomplissement absolu. J’en ai presque pleuré.
Comment s’est passée ta préparation ?
C’était une préparation de 5 mois, avec une montée en puissance progressive. En bref, la première semaine, je m’entraînais 3 heures, contre 20 heures durant le pic. En règle générale, je commençais ma journée à 6 heures du matin avec une séance de 1 heure de natation; et, après le travail, j’allais courir ou faire du vélo pendant une heure ou deux.
Le triathlon de Vichy a eu lieu en septembre, de sorte que la phase de préparation s’est déroulée au meilleur moment de l’année, avec les plus longues périodes de lumière du jour. Cette préparation, bien que parfois difficile, surtout les dernières semaines, c’était aussi beaucoup de plaisir.
Tu as une formation scientifique, plus précisément un doctorat en informatique. Cela a-t-il eu une influence sur cette expérience ?
Oui, dans le sens où je me suis vraiment amusé durant les phases de planification et de préparation ; j’essayais d’optimiser tout ce que je pouvais ! Par exemple, un ami chercheur m’a posé des capteurs sur le corps afin de m’aider à définir la meilleure position sur mon vélo, le meilleur compromis entre le confort, la forme aérodynamique et la puissance nominale en watts.
J’ai également utilisé un cardiofréquencemètre et un capteur de puissance afin d’être aussi précis que possible pendant mes sessions d’entraînement à vélo. Je pense vraiment que cela m’a beaucoup aidé à tirer le meilleur parti de moi-même dans cette période de préparation, finalement très courte.
Tu as fait un demi Ironman, l’objectif logique, c’est de t’attaquer à un Ironman « complet ». Est-ce que ça fait partie de tes plans ?
J’ai 43 ans aujourd’hui, j’aimerais le faire avant 50 ans. En fait, après le triathlon de Vichy, j’ai eu une blessure à l’épaule qui ne me permet pas encore de nager de longues distances, je dois être patient. C’est pourquoi j’ai rejoint un club de VTT et que je participe à des courses d’enduro. Le dernier était en octobre, et je ferai la saison complète cette année avec 7 courses. Comme dans les rallyes automobiles, il y a des liaisons montantes entre spéciales non chronométrées durant lesquelles tu peux profiter des paysages de montagne et des spéciales chronométrées descendantes.
Je te laisse le mot de la conclusion…
Réaliser des activités d’endurance est pour moi un besoin absolu. J’ai mon travail, ma famille et ce jardin secret. C’est vital pour moi d’avoir les 3.