Qui n’a jamais perdu patience au restaurant face à la lenteur du service, notamment lors des phases-clés de la prise de commande et de paiement ?  Owneat souhaite s’attaquer à ce problème avec une solution web très complète accessible à partir d’un QR code.

Rencontre avec Armen et Pierre, pour qui la sélection d’Owneat à l’issue de la première phase de l’appel à projets « Into the Lab #1 » constitue une reconnaissance de l’intérêt de leur solution.

Q: Comment définissez-vous Owneat ?

Owneat est une solution web destinée à fluidifier l’expérience des clients au restaurant, mais qui va aussi faciliter la gestion du restaurant.

Concrètement, une fois installé à table, le client scannera un QR code qui lui donnera accès à une page web responsive sur laquelle il pourra consulter le menu du jour dans plusieurs langues (avec le détail des allergènes par exemple), passer sa commande en la personnalisant (ex : un verre de vin conseillé avec le plat du jour), suivre son évolution (plat en cours de préparation / plat prêt en attente d’être servi) et payer à la fin du repas (y compris la répartition de l’addition pour la table).

Côté restaurateur, cela contribuera à limiter le stress du « coup de feu » pour les serveurs (un métier pénurique, ce de manière chronique), mais permettra aussi de faire évoluer la carte au jour le jour (voire en temps-réel, par exemple en supprimant un plat qui n’est plus disponible).

Enfin, Owneat donnera accès à des informations de type Business Intelligence destinées à améliorer la gestion du restaurant (temps d’attente moyen, temps de préparation de chaque plat, plats les plus et moins commandés etc.).

Tout cela sans avoir besoin d’installer d’application sur le téléphone du client.

Q : A quel besoin Owneat répond-il ?

Lors d’un repas au restaurant, deux moments-clés sont sources de frustration et de perte de temps : la prise de commande (vous avez fait votre choix, mais le serveur ne vient pas) et le paiement (vous attendez l’addition, quand on vous l’apporte le terminal de paiement n’est pas toujours disponible, ou bien il doit passer de main en main dans le cas d’additions séparées).

Il y a ainsi 15-20 minutes à gagner lors de chaque repas, qui peuvent tout changer tant pour le client (lui garantir de manger rapidement) que pour le restaurateur (hausse du nombre de couverts servis pour chaque service).

Q : Existe-t-il déjà des solutions sur le marché ?

Aujourd’hui, aucune solution ne permet de répondre à tous les besoins identifiés et solutionnés par notre offre.

Par exemple, la start-up Sunday, qui a réalisé une nouvelle levée de fonds de 100 millions de dollars l’an dernier, se focalise sur la partie paiement.

Le marché potentiel pour Owneat est colossal : rien qu’en France, il y a environ 175 000 restaurants, ce qui représente un chiffre d’affaires annuel de 36 milliards d’Euros. Alors au niveau mondial…

Q: Quelle sera la principale difficulté technique ?

La principale difficulté technique à résoudre sera de définir la meilleure manière de s’interfacer avec les systèmes de caisse existants utilisés par les restaurateurs.

Q : Avez-vous déjà réfléchi à des sujets de stage ?

Oui. Nous avons pour objectif de développer une solution moderne, stable et maintenable. Dans l’idéal, nous souhaiterions proposer 3 stages qui seront particulièrement gratifiants et responsabilisants, dans la mesure où nous allons partir de zéro et utiliser les toutes dernières technologies.

Le stage orienté back-end permettra de créer une API destinée à relier toutes les composantes du front-end en C# .NET. Nous comptons utiliser la version 7, qui va sortir en novembre et qui sera déjà intégrée dans l’environnement Microsoft. Pour la base de données, nous avons choisi du SQL Server 2022.

Le stage orienté front-end débutera avec un état de l’art des progressive web app. A priori, nous comptons développer des PWA avec React, car cela permet de réaliser des solutions légères et rapides qui fonctionnent avec un maximum de téléphones mobiles, même ceux disposant de peu de ressources. L’ergonomie sur les plateformes iOS et Android sera un vrai challenge.

Enfin, le stage full-stack fera le lien entre les deux sujets précédents, d’autant plus que nous n’avons pas encore arrêté nos choix sur la totalité de la stack technologique, notamment côté front-end.

Le stage full-stack traitera en plus de sujets connexes, comme la partie DevOps.

Q : Et au niveau du business model, comment voyez-vous les choses ?

Notre client sera le restaurateur. Le détail de l’offre est à préciser, mais dans les grandes lignes, nous lui facturerons des frais d’installation et de mise en service de la solution, ainsi qu’un abonnement mensuel.

Q : Comment l’idée vous est-elle venue ?

Armen et moi étions partis déjeuner sur le port de Golfe-Juan avec des collègues, un moment de détente malheureusement gâché par notre expérience décevante lors du repas.

Tout d’abord, nous avons dû patienter pour passer commande auprès d’une serveuse alors que nous avions tous fait notre choix. Première perte de temps.

En fin de repas, entre la demande initiale de l’addition, la première présentation d’un ticket unique, le retour au bar pour chercher le terminal de paiement, son passage de main en main pour payer individuellement, nous avons encore perdu du temps.

Nous sommes sortis frustrés et mécontents, étant en plus arrivés en retard au bureau. Par contre, cela a mis en évidence un véritable besoin.

Q : Vous avez franchi la première étape de sélection d’Into the Labs. Que ressentez-vous ?

Nous sommes contents, c’est vraiment une fierté.

Néanmoins, ce n’était pas une grosse surprise, dans la mesure où nous savions que nous avions identifié et caractérisé un vrai besoin qui parle à beaucoup de monde.

Pour autant, nous étions heureux de constater que nos solutions pour y répondre étaient reconnues et validées par un public qualifié.

Q : Dernière question : pourquoi Owneat ?

Nous voulions un nom simple, court, qui se retienne aisément.

Ce nom devait également refléter de manière succincte la valeur ajoutée apportée aux utilisateurs finaux – faire gagner du temps aux clients des restaurants.

D’où ce nom, avec le jeu de mots Own it, bien sûr adapté à la restauration.

Cela traduit aussi la simplicité pour obtenir son repas : quelques clics suffisent sur son propre téléphone, et ce dès que vous êtes prêt à commander !

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