Responsable Test et Validation
Laetitia est responsable test et validation chez AViSTO. Elle nous présente son parcours, son métier et donne quelques conseils à ceux qui souhaiteraient l’exercer.
Devenir Responsable Test et Validation
Q : Laetitia, peux-tu nous présenter ton parcours pour devenir responsable test et validation ?
Dans l’enseignement supérieur, j’ai commencé par obtenir un DUT informatique à l’IUT de Nice, puis un MIAGE (Méthodes Informatiques Appliquées à la Gestion des Entreprises) à la faculté des sciences de Nice. J’ai fait mon stage de fin d’études dans une usine sur un projet d’ERP (Enterprise Resource Planning), et j’ai ensuite poursuivi ce travail au sein de l’équipe de développement. Ce stage a été un moment-clé puisqu’il m’a amené à évoluer pendant dix ans dans le monde du développement de gros systèmes, avec les langages Cobol ou PL1.
J’ai alors eu envie de changer, et j’ai saisi l’opportunité de basculer côté test dans le domaine du voyage, qui m’attirait particulièrement. Je suis devenue ingénieure test et validation.
Q : Est-ce que ton passé d’ingénieur développement logiciel t’ai aidé ?
Je pense que oui, cette double compétence est un atout. Mais il faut surtout aimer le fonctionnel, comprendre ce qu’on va valider. Ça me paraît indispensable pour bien faire son métier.
Le métier de responsable test et validation
Q : En quoi consiste ton métier de responsable test et validation ?
Le rôle de mon équipe est de garantir que le code livré est de qualité et conforme aux spécifications. Il faut détecter les bugs afin qu’ils puissent ensuite être corrigés par les développeurs, l’objectif final étant de garantir la satisfaction client.
J’ai donc un rôle opérationnel, auquel s’ajoute la responsabilité d’une équipe.
Q : Qu’est-ce qui te plaît dans ton métier ?
Le management d’une équipe d’un point de vue relationnel ; faire en sorte que tout le monde se sente bien et soit motivé. Bien entendu, le suivi des tâches est obligatoire, mais ce n’est pas la partie de mon métier que je mets en avant car pour moi, une équipe qui va bien travaille bien. C’est cet aspect qui me motive le plus aujourd’hui.
Ensuite, j’apprécie de travailler dans un domaine international, pour un client prestigieux. Notre équipe est elle-même internationale, puisqu’une partie est située en Serbie, au sein de notre filiale AViSTO Eastern Europe. Au-delà du travail, c’est très enrichissant, nous échangeons beaucoup sur nos cultures différentes. Tout cela est une source de dynamisme supplémentaire, cela oblige à faire un effort sur soi, à chercher en permanence à s’améliorer. Quotidiennement, nous sommes obligés de quitter notre zone de confort.
Q : Vous travaillez au forfait, c’est une nouveauté pour toi il me semble ?
Effectivement, j’avais par le passé toujours travaillé en assistance technique. Par exemple, j’ai été responsable d’une équipe test et validation pour un grand opérateur télécom, nous nous occupions d’appli clients. Ce que j’appréciais particulièrement, c’était l’interaction avec différentes fonctions de l’entreprise et le fait que le retour de l’utilisateur final était quasi immédiat par l’intermédiaire des notes sur les plateformes. C’était une satisfaction pour l’équipe quand elles étaient positives et, si elles ne l’étaient pas, cela constituait un levier de motivation supplémentaire : nous prenions en compte les remarques pour tenter d’améliorer la note la fois d’après.
Actuellement, au forfait, nous travaillons un peu plus dans l’ombre et n’avons pas cette interaction avec le client final.
Mais l’avantage, quand les retours sont moins bons, c’est que je peux parfois préserver un peu l’équipe si je l’estime nécessaire, afin de garder les ingénieurs motivés.
Enfin, je participe aussi à la sélection des membres de l’équipe avec un responsable d’affaires, ça aussi c’est appréciable.
Q : Quelles sont les parties plus délicates de ton métier ?
Quand j’étais développeuse, j’étais très soucieuse de ce que je livrais. Quand j’entendais des développeurs dire « de toutes façons, ça va être testé », ça me faisait bondir.
Aujourd’hui, il faut régulièrement rappeler que notre rôle est de vérifier que le code tourne, mais que le développeur doit lui aussi faire ses tests. Avant, un bug passait en production, c’était la faute du développeur. Aujourd’hui, on me dit que c’est la faute du testeur… dans ce type de situation, ma double compétence développement / test m’aide à éviter d’entrer dans des confrontations stériles : il faut absolument travailler ensemble, pas les uns contre les autres.
Par ailleurs, le test était trop souvent considéré comme une variable d’ajustement : pour respecter une date de mise en production, le temps qui lui était alloué était souvent réduit, voire sacrifié. Heureusement, les mentalités ont changé, mais il reste encore de la pédagogie à faire. Pour garantir la qualité d’un logiciel, il faut le tester correctement, et ça prend du temps. J’observe que de plus en plus de cellules de tests sont créées : c’est en train d’être « reconnu d’utilité publique » !
Q : As-tu des conseils à donner à un jeune ingénieur qui souhaiterait faire du test ?
A un ingénieur qui souhaite faire du test, je conseillerais de passer une certification ISTQB , au minimum le niveau Foundation. L’ISTQB est le Comité international de qualification du test logiciel (International Software Testing Qualifications Board). Cette organisation a été fondée en 2002 et propose une certification reconnue dans le monde entier. Le niveau Foundation rassemble les notions fondamentales de notre métier : Tester tout au long du cycle de vie logiciel – Techniques statiques – Techniques de conception des tests – Gestion des tests – Outils de test.
Les certifications ISTQB sont recommandées, voire requises, par de nombreuses entreprises. Cela permet de garantir que la personne a compris les spécificités de ce domaine, qui n’est pas fait pour tout le monde.
Par ailleurs, je déconseillerais de faire ce métier à la sortie d’une école d’ingénieur, sauf si l’on est passionné bien entendu. Le développement bouge en permanence, il y a beaucoup de demandes, on peut évoluer. Dans le domaine du test, ce qui évolue, ce sont les outils, l’automatisation et le domaine métier (le côté fonctionnel). Ça ne devient pas pour autant rébarbatif, néanmoins, une forme de lassitude peut venir plus vite si on a commencé ce métier trop tôt.
Dernier point, il est possible de basculer du développement vers le test ; la réciproque est nettement plus compliquée.
Q : Pour conclure, peux-tu nous dire quelques mots sur AViSTO ?
Cela fait quelques années que je travaille, j’avais toujours évolué dans de grosses entreprises de services en informatique. Je cherchais une structure à taille humaine : j’apprécie le fait qu’il y ait peu de hiérarchie chez AViSTO, que les managers soient à l’écoute, qu’ils soient soucieux du bien-être des salariés.
Je crois en ma société. C’est d’ailleurs la première fois que je m’engage dans un CE / CSE, c’est donc que j’y crois. Je dis d’ailleurs souvent qu’AViSTO sera ma dernière société d’ingénierie : je ne me vois pas travailler dans une autre.
Emploi chez AViSTO
AViSTO recrute des ingénieurs dans le domaine du test et de la validation. Pour découvrir les opportunités proposées, rendez-vous sur notre site emploi.
Un grand merci à Laetitia pour son témoignage !